À un mois et demi de la fin de l'année 2023, il reste en moyenne 4,8 jours de vacances aux travailleurs belges. C'est ce qui ressort d'une analyse réalisée par Attentia, sur la base des données de 50.000 travailleurs. La plupart de ces jours de vacances sont des jours extralégaux qui peuvent être reportés à l'année suivante, par opposition aux vacances légales. En tant qu'employeur, il est d'ailleurs de votre devoir de veiller à ce que vos employés prennent ces vacances légales avant la fin de l'année.

          Les jeunes ont plus de jours de vacances restants  

          Nous avons calculé les jours de vacances restants de 50.000 ouvriers et employés belges. En moyenne, le compteur s'établit aujourd'hui à 4,8 jours non utilisés et non planifiés. Chez les ouvriers, la moyenne est de 3,35 jours, chez les employés, elle est légèrement supérieure : 5,4 jours.     

           

          Il n'y a guère de différence entre les hommes et les femmes. Il est frappant de constater que pour les jeunes travailleurs salariés, il leur reste plus de jours de vacances que leurs collègues plus âgés. Pour les moins de 30 ans, le solde est effectivement encore de 6 jours, tandis que dans toutes les autres catégories d'âge, le solde est d'environ 4,6 jours.    

           

          Les vacances légales sont largement prises  

          Le solde de 4,8 jours de vacances ne comprend que 1,41 jour de vacances légales. Il n'est pas possible de les reporter sur l'année suivante. Mais la plupart des travailleurs disposent d'autres formes de congés, comme les jours RTT (jours de réduction du temps de travail), les congés d'ancienneté ou les congés accordés au niveau du secteur ou de l'entreprise.   

           

          Pour ces congés extra-légaux, l'employeur détermine lui-même les règles ; ils peuvent donc être reportés à l'année suivante. Souvent, cependant, une date limite est fixée, par exemple avant la fin du premier trimestre.   

           

          L'employeur est tenu de signaler les jours restants 

          Nathalie Lucas, senior legal consultant chez Attentia : « C'est une bonne nouvelle que les congés légaux soient largement pris ou planifiés à cette période de l'année. En effet, nous conseillons aux travailleurs de prendre leurs vacances à temps. Cela permet de se détendre et de récupérer, et contribue à augmenter la productivité et à améliorer les performances au travail. En outre, il est du devoir de l'employeur de signaler à temps aux travailleurs les jours fériés restants et de leur donner la possibilité de les planifier avant la fin de l'année. Les employeurs qui ne respectent pas cette obligation s'exposent à des sanctions. » 

           

          Changements juridiques en 2024  

          Enfin, nous signalons un certain nombre de changements juridiques autour des congés légaux, qui entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2024. Nathalie Lucas : « Les travailleurs qui ne peuvent pas prendre certains congés légaux, par exemple en raison d'un congé de maternité, pourront toujours les prendre dans les 24 mois qui suivent l'année de vacances. De même, les travailleurs qui tombent malades pendant leurs congés légaux pourront prendre ces congés à une date ultérieure. Bien entendu, cette possibilité est soumise à une série de conditions. »   

           

          Vous voulez en savoir plus sur les droits et obligations en matière de vacances ? Ou sur les changements juridiques pour 2024 ? Contactez nos experts à l'adresse legalpartners@attentia.be.  

           

          À propos de l'enquête  

          Attentia a basé les chiffres sur la situation de plus de 50.000 travailleurs et 170 employeurs. Dans cette analyse, les vacances comprennent les 20 jours de vacances légal ainsi que les jours de réduction du temps de travail, les congés d'ancienneté, les congés extra-légaux accordés au niveau du secteur ou de l'entreprise et les jours fériés librement choisis s’ils tombent sur des week-ends ou des jours d'inactivité au sein de l'entreprise. Les vacances européennes, les vacances des jeunes, les congés de maternité, les congés de naissance, les congés parentaux, les crédits d'heures, etc. ne sont pas inclus dans l'analyse.