Pas moins de 46 % des collaborateurs belges souffrent de maux de dos à un moment ou à un autre. Cela coûte en moyenne 17.000 euros par an à un employeur européen. Une cause potentielle souvent négligée ? Les vibrations !

 

Le risque de vibrations de l'ensemble du corps n'est pas pris en compte dans le plan de prévention global dans plus de la moitié des cas. Les mesures de vibrations sont en effet même plutôt rares. Il est temps de changer les choses !

 

Que faut-il comprendre par « vibrations de l’ensemble du corps » ?  

Il s’agit des vibrations transmises via la chaise ou les pieds au corps des travailleurs. Elles présentent des risques importants pour la santé et la sécurité du collaborateur. Des effets aigus (par exemple, malaise général, vertiges, fatigue) et des effets chroniques (par exemple, troubles lombaires et lésions de la colonne vertébrale) sont possibles. 

 

Que dit la loi ?

En tant qu'employeur, vous êtes tenu d'évaluer l'exposition aux vibrations transmises à l'ensemble du corps au moyen d'une analyse des risques (AR) appropriée. Si cette AR montre que la valeur d'action déterminée légalement (0,5 m/s2) est dépassée, vous devez prendre les mesures techniques et/ou organisationnelles nécessaires pour réduire les risques. Par exemple, la détermination d'un temps d'exposition maximal ou la fourniture d'équipements auxiliaires. Si la valeur limite déterminée légalement (1,15 m/s2) est dépassée, l'employeur doit prendre des mesures immédiates pour réduire l'exposition en dessous de la valeur limite. En outre, il est également important de consacrer beaucoup d'efforts à la formation sur les mesures préventives prises et les méthodes de travail sûres.

 

Mesurer les vibrations, ça paie ! 

Grâce à l'analyse des risques et à la mesure des vibrations, vous obtenez une vision objective des mesures de prévention à prendre, en tenant compte de l'exposition effective et des circonstances sur le lieu de travail. Avoir un lieu de travail plus sûr et plus sain, c’est aussi éviter le risque de maux de dos chez vos collaborateurs. En outre, en tant qu'employeur, vous pouvez réduire l'absentéisme et les coûts indirects qui y sont associés. 

 

« Grâce aux mesures de vibrations, nous avons pu avoir un aperçu de la réalité des tensions dorsales des conducteurs de chariots élévateurs. Grâce à une étude similaire entre les différents véhicules, nous savons désormais lequel sort du lot. Nous tenons compte de cela lors de l’achat de nouveaux véhicules. Enfin, nous avons reçu des conseils pour optimiser les conditions de travail, comme la surface, formation au au réglage des sièges, etc. » 
(Thierry Laurent, CP sécurité du travail à Oleon Ertvelde)