Pour environ un milliard de personnes, c'est un jour spécial : la Journée internationale des personnes handicapées. En tant qu'employeur, il n'est pas toujours évident d'embaucher ou de garder des collaborateurs handicapés, mais avec les bons ajustements matériels, immatériels et organisationnels du travail, c'est possible. Le handicap n’est pas forcément une contrainte. 

 

Un handicap n'est pas toujours congénital. Cela peut arriver à tout le monde, à tout moment. Imaginez que vous receviez un appel le lundi matin vous informant que l'un de vos collaborateurs a eu un accident de vélo ou un accident vasculaire cérébral pendant le week-end et qu'il pourrait être handicapé à vie. Ou que l'un de vos travailleurs a eu un accident du travail, entraînant des déficiences physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles à long terme. 

 

Ajustements raisonnables  

En tant qu'employeur, vous pouvez soutenir votre collaborateur à ce moment-là de différentes manières. Par exemple, en effectuant des ajustements raisonnables, qui peuvent être matériels, immatériels ou organisationnels. Par exemple, adapter le lieu de travail ou s'assurer que le bâtiment est accessible. Un conseil : essayez d'en tenir compte autant que possible lors de la conception du bureau, car apporter des modifications après coup est souvent plus coûteux. 

 

Un soutien immatériel peut être fourni par le biais d'un encadrement et d'un coaching, par exemple. Mais même des ajustements organisationnels, en modifiant l'éventail des tâches ou en autorisant des horaires plus flexibles, le travail à temps partiel et le travail à domicile, peuvent faciliter les choses pour votre travailleur. 

 

Devez-vous faire tout cela seul ?

Ce n'est pas une situation courante. Nous comprenons donc parfaitement que vous ne sachiez pas quoi faire tout de suite. Ce qui est important, c'est une bonne communication entre l'entreprise et le collaborateur, pour connaître les besoins et voir ce qui est possible. 

 

Le gouvernement belge a élaboré un certain nombre de mesures qui vous encouragent à embaucher ou à garder des personnes souffrant d'un handicap limitant leur capacité de travail. Tant votre entreprise que votre travailleur peuvent bénéficier d'allocations et de primes. Pour l'employeur, il s'agit principalement de charges sociales et de salaires, le travailleur peut obtenir une allocation supplémentaire pour ses frais de déplacement, l'adaptation du lieu de travail, les outils ou les vêtements. 

En fonction de la région où vit le travailleur – c'est le critère le plus important, voire le seul  vous pouvez vous tourner vers les fonds régionaux pour obtenir une aide :  

 

  • Flandre : VDAB (Vlaamse Dienst voor Arbeidsbemiddeling en Beroepsopleiding) 
  • Région de Bruxelles-Capitale : Actiris pour les néerlandophones à Bruxelles ou PHARE (Personne Handicapée Autonomie Retrouvée) pour les francophones à Bruxelles 
  • Wallonie : AVIQ (L'Agence pour une Vie de Qualité)  
  • Communauté germanophone : Dienststelle für Personen mit Behinderung 

 

N'oubliez pas non plus de faire appel à l'expertise d'organisations dédiées à des handicaps bien définis. Pensez à la Ligue Braille, pour les travailleurs souffrant de déficiences visuelles. Et encore trop peu connu, surtout dans notre économie de services : pour les travailleurs ayant des problèmes de dos, vous pouvez vous rabattre sur le programme de prévention des lombalgies de Fedris. Par ailleurs, le Health & Safety Executive (HSE) britannique a récemment élaboré des modèles dont vous pouvez vous inspirer pour engager des conversations pratiques avec les travailleurs au sujet de leur handicap. Ces modèles peuvent aider à développer une culture de travail favorable et encourageante.  

 

Comment pouvez-vous aider vos collaborateurs porteurs de handicap ? Nous vous aidons dans les aspects pratiques, légaux et humains.