Attentia
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En 2014, tout le monde est joignable en permanence et cela contribue au stress, au travail comme à la maison. Quelques multinationales telles que BMW ont fait l’actualité avec leur décision de couper à une certaine heure les serveurs de messagerie, l’intranet et les connexions VPN. Dans un but sincère, car elles veulent surveiller l’équilibre travail/vie privée de leurs salariés. Mais ce n’est pas une bonne façon de contrôler la charge de travail.
La possibilité de se connecter depuis la maison permet justement aux salariés d’arrêter de travailler vers 16 heures, d’aller chercher les enfants à l’école et de continuer à travailler le soir. Et bien sûr, cette liberté fait que vous aurez des travailleurs occupés 24 h sur 24. Ils n’osent pas s’arrêter parce qu’ils sentent la pression sociale des collègues qui se mettent en quatre dès le matin très tôt jusque tard le soir. Ou ils reçoivent encore le soir un tas de courriels auxquels ils répondront le plus rapidement possible pour pouvoir respirer le lendemain.
Au lieu de limiter à nouveau la liberté des salariés, nous devons œuvrer au développement de la culture d’entreprise. Une culture d’entreprise où le travailleur se sent obligé de répondre dans la demi-heure à un courriel reçu tard le soir est une culture néfaste. Car si la charge de travail devient trop importante, l’énergie de votre équipe fondra comme neige au soleil. Le manager est roi. Il détermine la pression qu’il met sur son équipe et la façon dont il contrôle cette pression au sein de son équipe. Un bon manager est un maître planificateur. Si vous attendez un certain résultat de vos collaborateurs, faites-le savoir le plus tôt possible de façon qu’ils puissent convenablement planifier leur travail. Ne leur mettez pas le couteau sous la gorge en leur confiant encore une mission en début de soirée pour le lendemain matin. Chez Attentia, nous essayons d’accompagner nos managers du mieux possible sur ce plan, avec des accords clairs et des formations, de façon que leur équipe reste alerte et dynamique.
N’attendez donc pas – implicitement ou explicitement – de vos travailleurs qu’ils travaillent jour et nuit, mais suivez-les bien dans l’obtention de leurs résultats. Laissez-les travailler de façon autonome (j’ai déjà abordé le sujet autrefois), mais sachez que tous les collaborateurs ne sont pas capables de travailler avec le même degré d’autonomie. Et si vous voyez que certains atteignent un seuil critique, parlez-leur, expliquez-leur qu’ils ne doivent pas continuellement répondre à des courriels et veillez à ce qu’ils retrouvent un équilibre dans leur travail. Dans le meilleur des mondes, un bon manager apprend à ses travailleurs à gérer le stress et il leur donne même les ressources nécessaires pour accroître leur niveau d’énergie avant de se diriger tout droit l’épuisement professionnel.
Et pourquoi ne pas donner soi-même le bon exemple ? Un manager qui ose de temps à autre arrêter de travailler entre 16 et 20 heures parce qu’il donne la priorité à sa famille aura plutôt tendance à rassurer ses travailleurs qu’à les irriter. Enfin, un manager est aussi un être de chair et de sang, comme ses travailleurs.