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Le nombre (trop) important de travailleurs malades de longue durée coûte très cher à notre société. En ces temps d’économies, une réintégration rapide est dès lors indiquée. Plus la période de maladie est longue, plus le travailleur a besoin de soutien et moins il y a de chance qu’il reprenne effectivement le travail. Mais l’inverse est vrai aussi : plus la réintégration est rapide, plus la probabilité de réussite est élevée.
Le nouvel arrêté royal sur la réintégration des travailleurs en incapacité de travail est entré en vigueur le 1er décembre 2016. Depuis lors, les médecins-conseils de la mutualité doivent évaluer, au cours des deux premiers mois d’absence, si les travailleurs sont aptes à réintégrer le marché de l’emploi, éventuellement via un travail adapté.
Le nouvel AR vise à faire prendre conscience aux travailleurs que pour leur bien-être, ils ont tout intérêt à reprendre le travail le plus rapidement possible, sans quoi ils risquent l’isolement social. Pour l’employeur également, la réintégration progressive ne présente que des avantages. Remplacer un travailleur malade engendre en effet des coûts supplémentaires.
La demande de reprise du travail peut être introduite aussi bien par le travailleur lui-même que par son médecin traitant. Cela peut s’avérer très difficile pour le médecin, étant donné qu’il risque ainsi de perdre son patient. C’est pourquoi il envoie souvent la demande de reprise du travail au conseiller en prévention-médecin du travail. Celui-ci évalue alors si le travailleur est apte à reprendre le travail, éventuellement moyennant un travail adapté ou à temps partiel ou dans une autre fonction.
La réintégration a en principe toujours lieu sur base volontaire. En cas d’absence de plus de quatre mois, l’employeur est toutefois habilité à demander lui-même un trajet de réintégration pour son travailleur malade. Si ce dernier refuse la réintégration, le médecin du travail envoie alors un rapport au médecin-conseil.
Si le médecin-conseil juge à ce moment-là que le travailleur ne présente pas une incapacité de travail de plus de 66 % et que le travailleur refuse toujours la réintégration, ce dernier a uniquement droit à une allocation de l’ONEM.
Une réintégration réussie est une responsabilité partagée de l’employeur et du travailleur. Les médecins traitants jouent aussi un rôle majeur dans ce processus, en ce sens qu’ils ne peuvent pas maintenir leurs patients trop longtemps en arrêt de travail.
Sur la base de l’avis du médecin du travail, l’employeur établit un trajet de réintégration. Si un travail adapté ou différent n’est pas possible, l’employeur le motive dans le rapport. Un travailleur déclaré définitivement inapte à reprendre le travail chez son employeur peut être reconverti à un autre métier via le VDAB/le Forem.
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